
© Facebook / Samia Suluhu Hassan
La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, à l'ouverture du parlement tanzanien le 14 novembre 2025.
Samia Suluhu Hassan a exprimé, le 14 novembre, sa profonde tristesse pour les victimes des violences liées aux élections du 29 octobre et annoncé la création d'une commission parlementaire pour en déterminer les causes, alors que des centaines de personnes auraient été tuées dans des manifestations et que l'opposition dénonce des fraudes massives.
La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan s'est déclarée, le 14 novembre, « profondément attristée » par le sort des Tanzaniens ayant perdu la vie lors des violences survenues après les élections générales du 29 octobre. À l'ouverture du Parlement, elle a annoncé la création d'une commission chargée « d'examiner les événements et d'en déterminer la cause ».
« Je me rends compte que de nombreux jeunes arrêtés et accusés de trahison ne savaient pas ce qu'ils faisaient. En tant que mère de cette Nation, j'ordonne aux forces de l'ordre, et en particulier au bureau du directeur de la police, d'examiner la gravité des infractions. Pour ceux qui ont suivi la foule sans intention de commettre un crime, laissez-les effacer leurs erreurs », a-t-elle ajouté.
Les Nations unies demandent une enquête
Samia Suluhu Hassan a officiellement remporté la présidentielle avec près de 98 % des voix, un résultat contesté par l'opposition comme par des observateurs. Ces derniers dénoncent des fraudes et une répression gouvernementale, à l'origine de plusieurs jours de manifestations violentes ayant fait des centaines de morts, selon l'opposition et des groupes de défense des droits humains. Le gouvernement n'a à ce jour pas communiqué de bilan officiel.
Le 11 novembre, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme avait demandé « des enquêtes sur les meurtres et autres violations commises dans le contexte des élections », après des informations faisant état de corps transportés vers des lieux non divulgués par les forces de sécurité. Le 5 novembre, les observateurs de l'Union africaine avaient estimé que l'intégrité des élections avait été « compromise », évoquant des « bourrages d'urnes » dans plusieurs bureaux de vote.